Une unité de recherche pour mieux optimiser les traitements anticancéreux chez l’enfant et l’adolescent
L’IHOPe a créé une nouvelle unité dédiée à l’étude des traitements anticancéreux chez l’enfant et l’adolescent dans le but d’optimiser les doses de traitement et de limiter les toxicités secondaires des chimiothérapies. Une unité unique en France.
Le principal traitement des cancers de l’enfant et de l’adolescent reste la chimiothérapie, c’est-à-dire des traitements médicamenteux.
Le développement des nouvelles molécules répond aujourd’hui à un processus scientifique précis permettant de déterminer les modes d’administration optimaux, les profils de toxicité, les doses maximales tolérées et de mesurer leur efficacité, dans le cadre d’études cliniques de phase précoce I et II.
Cependant les anciennes molécules de chimiothérapie, encore efficaces et utilisées, n’ont elles jamais été guidées par ce type de démarche et peuvent donc être moins bien adaptées aux enfants et aux adolescents.
Dans cette perspective, et pour toujours mieux adapter et personnaliser les posologies des traitements anticancéreux chez l’enfant et l’adolescent, une unité de modélisation PK/PD (pharmacocinétique/Pharmacodynamique) a été créée au sein de l’IHOPe, une première en France, grâce à des oncologues pédiatres comme le Dr Leblond et des pharmaciens, comme le Dr Michael Philippe.
Les principaux objectifs de cette unité, créée courant 2020, sont de construire des modèles explicatifs et prédictifs pour mieux comprendre l’effet thérapeutique selon l’exposition au médicament et les caractéristiques individuelles du patient, mais également de prédire cet effet thérapeutique à l’échelle populationnelle pour optimiser les posologies de ces médicaments.
« A court terme ou à moyen terme cela veut dire, explique le Dr Pierre Leblond, cancérologue pédiatrique, que l’on va pouvoir mieux préciser quelle dose doit être administrée à chaque enfant et ne pas se contenter de baser cette dose sur son poids ou sa taille, mais bien sur d’autres paramètres, sanguins, fonction hépatique, fonction rénale, l’albumine par exemple, pour déterminer quel est, pour chaque enfant, la meilleure dose à administrer. Par conséquent de meilleures chances de guérison et diminution des risques d’effets secondaires de ces molécules ».