SIOP : 4 questions au Dr Christophe Bergeron

Le 51e congrès de la Société internationale d’oncologie pédiatrique (SIOP) se déroulera du 23 au 26 octobre prochain à Lyon. Nous avons rencontré le Dr Christophe Bergeron, pédiatre oncologue (IHOPe) et président local de la SIOP 2019. Avec le Dr Christian Carrie, radiothérapeute et vice-président, il organise le congrès qui réunira à l’automne à Lyon plus de 2 500 spécialistes des cancers de l’enfant. Présentation de ce rendez-vous incontournable en 4 questions.

 

« SIOP 2019 : une chance pour Lyon »

Comment la ville de Lyon a-t-elle été choisie pour accueillir la SIOP 2019 ?

Le congrès de la SIOP se déroule alternativement en Europe, en Asie, en Amérique et en Afrique-Océanie. L’an dernier, le congrès s’est tenu à Kyoto et l’an prochain il se déroulera à Ottawa.

Lors du dernier congrès qui s’est déroulé en Europe, à Dublin, en 2016, les membres de la SIOP avaient étudié les candidatures de différentes villes européennes, dont la nôtre. Nous avions présenté notre candidature avec le soutien d’OnlyLyon et de la Cité internationale / Palais des congrès. Je pense que différents atouts, la situation géographique, mais également les facilités de transports et de logements ont aidé le choix de nos collègues. Pour certains d’entre eux, d’ailleurs, la gastronomie est un des atouts non négligeable de notre ville ! Le Dr Eric Bouffet, président actuel de la SIOP qui travaille à Toronto  est un ancien pédiatre oncologue du Centre Léon Bérard. Cela a peut-être aussi pesé dans la balance.

Quel travail représente l’organisation d’un tel congrès ?

Nous travaillons sur cette organisation depuis 2016. L’an dernier, une équipe lyonnaise est allée à Kyoto. En janvier, le bureau de la SIOP s’est réuni à Lyon, en mai le comité scientifique de la SIOP s’est réuni à Chicago après l’ASCO, le plus grand congrès de cancérologie adulte au monde, et nous avons des réunions téléphoniques chaque mois depuis 1 an.

Combien de personnes attendez-vous ?

Nous attendons au moins 2 500 personnes. Si nous atteignons ce chiffre, ce sera un record. Au 2 avril dernier, date de la clôture des appels à posters et présentations, nos collègues avaient déposé 1 747 abstracts, 200 de plus qu’à Kyoto. En tête, les Français, suivis par les Etats-Unis, l’Inde et la Chine. En fin juillet, lors des pré-inscriptions, nous avions déjà 1856 personnes inscrites ce qui est 169 de plus qu’à Kyoto qui était déjà le record, et 600 de plus qu’à Washington en 2017.

Qui vient au congrès de la SIOP ?

Des médecins : oncologues pédiatres et hématologues, des radiothérapeutes, des chirurgiens, mais aussi des infirmiers et des associations de parents et de patients. Il y a également des sessions éducationnelles pour les jeunes médecins et les spécialistes des soins de support (psychologues, spécialistes de la douleur, des soins palliatifs…).